Folles de joie
de Paolo Virzì, avec Valeria Bruni Tedeschi, Micaela Ramazzotti, Bob Messini, Italie/France, 2016, 1h58min
Synopsis
Beatrice est une mythomane bavarde au comportement excessif. Donatella est une jeune femme tatouée, fragile et introvertie. Ces deux patientes de la Villa Biondi, une institution thérapeutique pour femmes sujettes à des troubles mentaux, se lient d’amitié. Une après-midi, elles décident de s’enfuir bien décidées à trouver un peu de bonheur dans cet asile de fous à ciel ouvert qu’est le monde des gens “sains”.
Avis Cinélangues
Une comédie dramatique qui, sur un ton apparemment léger, nous livre une image de la maladie mentale vue du point de vue du malade. Un malade qui évolue ici dans la société, il n’est plus question de ségrégation ni d’enfermement total. Mais un malade qui souffre de l’emprise de ce mal qui le domine et le met à l’écart.
Une rencontre humaine entre deux femmes aux parcours douloureux qui, à travers le récit d’une folle équipée, nous font cheminer dans leur univers. Le thème de la folie est cher aux artistes italiens, mais la folie a également occupé la recherche scientifique où des psychiatres comme Basaglia ont été à l’avant-garde. On pourra donc étudier le film en parallèle avec des textes littéraires de Pirandello à Tobino, ainsi qu’avec des chansons de De André, Gianna Nannini, Edoardo Bennato, Simone Cristicchi pour ne citer que les auteurs les plus connus.
Parallèlement l’étude des progrès accomplis dans la perception et le traitement social du malade mental offrira un parcours à travers l’histoire sociale du pays et / ou l’occasion de s’interroger sur l’idée de normalité et de différence.
Public conseillé : Lycée
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